Régulier
Inscrit: 01/05/2006 18:06
|
Depuis maintenant plusieurs années, Clapton a pris sa carrière en mains, le succès de Unplugged, puis de ses albums blues hommage à Robert Johnson, couplé à une maturité et vraisemblablement à une lucidité retrouvée font que la dernière partie de sa carrière est particulièrement passionnante. En live, c'est la reformation de Cream, la tournée de "mise sur orbite" de Derek Trucks, les shows avec Winwood, les Crossroads1,2 et 3 fabuleuses guitar jamboree, et aussi des rencontres avec l'Allman Brothers et les retrouvailles avec ce vieux Jeff Beck le temps de quelques concerts communs. En studio la donne est différente, les albums solos, Reptile, Home ou Pilgrim n'ont pas laissé de souvenirs impérissables et c'est surtout dans les collaborations avec BB King (Riding for the King ou JJ Cale (The Road to Escondido) qu'Eric semblent s'éclater vraiment.
Alors ce nouveau CD à la pochette particulièrement hideuse qui arrive un peu par surprise dans les bacs fin septembre ressemble plus à une réunion de bons copaisn qu'au travail d'un groupeo, Clapton n'ayant pas vraiment de formation stable depuis quelque temps. Produit par Doyle Bramhall II, avec JJ Cale, Jim Keltner, Willie Weeks, et Walt Richmond comme noyau dur et au fil des plages, Steve Winwood, Wynton Marsalis, Sheryl Crow, Allen Toussaint, and Derek Trucks, reflet des diverses envies et aventures évoquées. La première écoute donne une idée de l'ensemble plutôt laid-back;le père JJ semble avoir imposé son non rythme à la troupe. Travelin ALone qui démarre l'album est assez "classique" et on peut apprécier la voix de Clapton qui se bonifie au fil des ans lui qui au départ n'était pas vraiment un grand chanteur. Rien de transcendant certes, mais c'est agréable. Rockin Chair est un morceau qui pourrait s'intégrer dans le set acoustique, ilen a les qualités. Avec River Runs Deep c'est JJ Cale qui officie, et ce morceau est dans la lignée de ceux de l'ermite de l'Oklahoma, subtil, un faux tempo lent, bien produit et après plusieurs écoutes très subtil dans les enchevêtrements de guitare. If I Had Possession Over Judgement Day, c'est du classique joué pendant la dernière tournée, rien à dire c'est bien fait, c'est du blues, c'est beau How Deep Is The Ocean, là bof, c'est un peu exercice de style, du genre regardez ce que je peux faire, mais c'est un peu mièvre. My Very Good Friend The Milkman, là c'est carrément années 1940 avec sax et tout et tout assez déplacé dans le contexte. Retour aux choses sérieuses avec Little Walker et Can't Hold Out Much Longer, mais toujours cette ambiances années 1940. That's No Way To Get Along de Robert Wilkins lui est superbe, les interventions à la guitare (Derek Trucks) sont de toute beauté. Steve Winwod introduit et chante Everything Will Be Alright et c'est toujours merveilleux quand ce gars chante, remember les fabuleux concerts de la tournée. Grand moment. Diamoneds Made From Rain avec Sheryl Crow est dispensable. Encore un saut dans le passé avec When Somebody Thinks You're Wonderful, jazzy que Bryan Ferry avait également repris. Hard Times Blues est un blues traditionnel superbe On rebranche les guitares pour Run Back To Your Side, le titre le plus enlevé du CD Un album de reprises avec en final in Autumn Leaves très années 1940 aussi mais une belle version cool, tranquille apaisée (comme le bonhomme qui joue?)
Posté le : 11/09/2010 08:35
|