Ah, là, là, mon p'tit Lestat si tu savais... A vrai dire je n'ai jamais compté ! Seul l'instant présent m'intéressait comme beaucoup d'autres... Mais c'est vrai qu'à l'époque les jeunes n'étaient pas confrontés aux saloperies d'épidémies actuelles et que “s'amuser sainement” à 100% n'était pas une utopie !
Ceci dit le quartier d'Earl's Court me plaisait bien. C'était assez “folklorique” et à deux pas de Fulham Road et des friqués de Chelsea qu'il fallait voir pour le croire. Passant par là un soir après avoir ingurgité dans je ne sais plus quel club ma dose de décibels, j'ai même aperçu la petite sœur d'Elizabeth II, Margo pour les intimes, sortant complètement bourrée d'une belle demeure du coin après une so british party chez un artiste peintre en vogue à l'époque. Sans parler de la Roll-Royce rose (oui, oui) de John Lennon (assis au milieu à l'arrière, droit comme un pape) conduite par son chauffeur qui patientait au feu rouge face à la bouche de métro du quartier...
Autre chose en rapport avec cette période bénie des Dieux :
j'ai appris récemment, en parcourant Blues Magazine, la disparition de Mike Vernon, LE pilier du British Blues Boom, producteur de génie sans lequel l'album Beano n'aurait peut-être jamais existé. Quelle tristesse ! Ce mec et son compère ingénieur du son Gus Dudgeon étaient des monuments.
Producteur chez Decca à 23 ans il a tout compris. Clapton , Mayall et le reste... ce qui l'amena à fonder son propre label, à savoir Blue Horizon (Peter Green's Fleetwood Mac, Chicken Shack, Savoy Brown Blues Band, etc.), avant d'être copié par d'autres génies qui installèrent la marque Island au top-niveau (Free, Jethro Tull, etc.).
J'espère que Clapton a eu une pensée émue en apprenant cette bien triste nouvelle...
Finalement, en y regardant de plus près, lui et moi ne sommes-nous pas des survivors ?